Description
La société Eigashima, propriétaire de la distillerie White Oak, est à l’origine une maison productrice
de saké, fière héritière d’une longue tradition remontant à 1679. En 1888, la brasserie Eigashima est
fondée avec des moyens importants. Elle est d’ailleurs la première à embouteiller du saké en 1899.
Pionnière et ambitieuse, la brasserie obtient en 1919 la première licence de production de whisky du
Japon sous la marque White Oak Whisky, alors même que Masataka Taketsuru, considéré comme le
père du whisky japonais, est en Écosse pour apprendre les secrets du Scotch whisky. Soixante
années après l’ouverture du Japon aux échanges internationaux de 1858, les Japonais se sont
intéressés aux alcools occidentaux mais finalement assez peu à leurs variantes fabriquées
localement. La demande de la marine impériale durant la Seconde Guerre mondiale a néanmoins
entraîné un pic de production du whisky au Japon et a développé un véritable marché de
consommation après la capitulation. En 1961, Eigashima commence à produire son propre whisky de
malt avec de petits alambics de fabrication japonaise. Outre ses sakés, elle produisait déjà un autre
alcool de grain japonais à 25% alc. vol., le shochu, à partir de céréales et de patate douce. Il faut
attendre 1984 pour qu’un bâtiment distinct soit érigé pour héberger la distillerie entièrement dédiée à
la production de whisky. Alors que ce marché est en plein boum au Japon depuis les années 1970, il
ne cesse malheureusement d’y décliner jusqu’en 2008 à cause de crises économiques et de
nouvelles taxes. Les stocks de whisky de malt de la distillerie sont donc très limités et la production
ne dépasse pas les 30 000 litres par an : la production n’est assurée que pendant deux mois mais
les perspectives actuelles permettent d’envisager une croissance future. Néanmoins, fort d’un savoir faire quasi centenaire, Mikio Hiraishi, son propriétaire, sait assembler son malt au caractère affirmé
dans des blends au style très personnel comme le Tokinoka au parfum délicatement boisé.